Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Fin du chapitre 5 : Mariage de Louise – Mort de Dussardier
Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du
folio 62r
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472. |
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cacha l’ d’
Frédéric se jeta dans un angle derrière une maison, [pr laisser passer le cortège
& honteux, dupé, écrasé, vaincu, il retourna vers le chemin de fer & s’en
revint à Paris.
cocher de suivre
Son fiacre à la hauteur du château d’eau, refusa de continuer sur la même
lui affirma depuis l’Ambigu jusqu’à
route, en prétendant que des barricades étaient dressés de la Porte st Martin au
& par les faubourgs St Martin & Poissonnière.
Gymnase. Il prit la rue des petites Écuries & la rue Richer. un coin
à la ht de la rue [illis.]
de la rue de Provence, Frédéric en descendit, pr gagner le boulevard. |
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tassés
Des passants se tassant
Il était cinq heures. une pluie fine tombait. La foule se tenait sur le
occupaient le pas une
trottoir du côté de l’Opéra. les maisons d’en face étaient closes aucune voiture
circulaient dragons galoppaient galoppaient
ne passait & des cavaliers passaient, penchés sur le cou de leur chevaux
[illis.] noires*
le sabre au poing, avec leur/les crinières de leurs casques, & leurs manteaux
flottaient sur les lumières jaunes qui
blancs se soulevaient derrière eux – les becs de gaz se tordaient au vent,
& restait là [illis.]
dans la brume. /&/ la foule les regardait, muette, frémissante |
muette |
phrases circulaient sur les
terrifiée. on disait à demi-voix des choses des terribles on avait
qu’on
beaucoup de monde
tout à coup tiré le coup canon, massacré des femmes – à peine
que
si les gens de* Frédéric interrogeait lui répondaient
qui
Entre les charges de cavalerie, il survenait des escouades d’agents de police, – de loin
[illis.][illis.]
qui [illis.] avec leur épée*] faisaient rentrer le monde dans les rues adjacentes |
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{{une de ces escouades était commandée par un homme carré des épaules
le tricorne enfoncé sur les yeux, de* l’air sombre & résolu.}} |
un des agents, qui
marchait en tête,
|enfoncé|
le tricorne enfoncé
sur les yeux le menaça
de son épée [illis.].
alors
Alors L’autre se mit
à crier de toutes ses forces
s’avança tout en criant
à pleine poitrine |
caf homme c'était lui-même lui-même de loin
Mais devant les Tortoni, un des passants – Dussardier, remarquable de loin se tenait [illis.] restait impassible comme une statue
à sa haute taille, au lieu de reculer s’avança, en criant « vive la
« vive » un des agents, [illis.] cariatide
République! » & au même moment il
Il fut traversé au ventre d’un coup d’épée, tomba à la renverse
sur le dos, les bras en croix. percé au ventre
pressé par
la foule
[illis.][illis.]
de la foule [illis.]
Un murmure d’horreur s’éleva de la foule – L’agent en
[illis.] de la foule
fit un autour de lui béant
élargit le cercle avec son regard - - - & Frédéric reconnut
fit autour de lui
Sénécal –
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SAWASAKI Hisaki |
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