Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Fin du chapitre 5 : Coup d'État – Frédéric part à Nogent
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folio
55v
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470. |
Il était
content
il était content
un peu
d’avoir vengé
Me Arnoux
en lui sacrifiant
une
sa fortune
s’être montré un
d'avoir fait un
acte viril
brave d’av
|
B à plein poumon
Il marcha d’abord rapidement & la tête hte humant l’air. M
& jusque chez lui – fier
était content de s’être montré brave
Ce qu’ ce fut sentiment s’applaudissait & d’avoir vengé Me Arnoux Il éprouva d’abord un mouvement de joie. il se félicitait de son énergie de sanoblesse
d’avoir reconquis son & d'indépendance reconquise. en lui sacrifiant une fortune A
N prostration succéda à son énergie
Puis aff étonnement. affaissement. fatigué – il se coucha.
de son action.
Le lendemain matin, son domestique le réveilla en lui apprenant
les nouvelles. L’assemblée était dissoute, l’état de siège décrété, le suffrage universel
& on avait fourré emprisonné Mr
rétabli, Changarnier, Lamoricière Bedeau* & Thiers emprisonnés c’était
le plus drôle. . . .
Les affaires publiques le laissaient froid tant il
des siennes
Frédéric préoccupé de ses affaires qu’
Il fut insensible à cela. . . il était si fatigué qu’il ne bougea pas de la
journée. il reconnut* que
Sa résolution était bien prise.
lui sembl* ne pensait plus à Rosan
cette union avec Me D. manquait de noblesse. – elle, il la haïssait. & chose
peut-être parce qu'il
d’ailleurs pas si avantageuse que ça. étrange il s’inquiétait avait
ne pense plus à Me Arn manqué |
Ψ comme un homme
qui a fait une
longue course
au galop.
& qu’on
Il écrivit dépose
dans un
désert
écrit à des fournisseurs
et à des mds
pr décommander
différents objets –
relatifs à son mariage
– se demande ce qu’il
va faire ?
. . . . . . |
B à lui sur
Il résumant ses derniers évènements personnels – il ne pensait qu’à lui-même
à satiété découragement & son se demandant ce qu’il
étourdi Ψ au milieu de universel allait devenir A
solitude, ruines. étourdissement. gd dégoût – ça rejaillit sur Paris
conscience de sa
au milieu des ruines il aspira à
il éprouvait le besoin de se mettre dans un milieu plus rafraîchissant –
vivre sur sa porte - s’étendre sur l’herbe, pêcher à la ligne
un loin du factice en pantouffles Toute la journée il ne bougea
envie de repos, & du simple, de la province de – Le soir il demande des
Aucun, n’avait paru, lui dit-on passe facilement
journaux. Les journaux ne paraissaient pas – il s’en [illis.].
Le lendemain, mercredi, il sort. pr prendre l’air & avoir
lut
des nouvelles. – Il lit les affiches. l’appel du Président au
peuple & sa proclamation à l’armée, – un avertissement/avis du préfet
de Police interdisant tout rassemblement, – & un autre toute
où l’on prévenait
fraîche, du ministre de la guerre « pas de curieux inutiles dans
que
les rues, tout individu pris les armes à la main serait
fusillé. » |
un bourgeois l’approuve |
personne n’avait d’armes mais la foule
commentaient était nombreuse.
qques personnes les comm* –
à partir de la chaussée d’Antin considérables.
Les groupes deviennent plus nombreux à partir de la chaussée
noirs sur la chaussée,
d’Antin. – immenses rassemblements sur la chaussée |
Le ton général était
de la gouaillerie.
On ne croyait pas
que le coup d’état
pût réussir. |
d’infanterie
du boulevard – les patrouilles les dissipaient – puis
sur les trottoirs.
ils se reformaient. qq vociférations contre la
la troupe
troupe, quand elles passaient/ait – qq vociférations
poussées par les
bourgeois. |
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SAWASAKI Hisaki |
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