Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Fin du chapitre 5 : Coup d'État – Frédéric part à Nogent
Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du
folio
43v
|
471. |
|
[Il s’arrêta au coin des rues, à lire les affiches, l’appel du Président
au Peuple, & sa proclamation à l’armée, un avis du Préfet de
Police pr interdire les rassemblements – & un autre du ministre de la
guerre où l’on prévenait que tout individu pris les armes à la main
serait fusillé. |
Malgré les |
pr
affiches apposées au coin des rues & qui défendaient/dre les rassemblements
[illis.]
Cependant la foule était nombreuse – & à partir de la chaussée d’Antin
& au milieu du boulevard [illis.] sur la chaussée
des groupes considérables, stationnaient au milieu du boulevard
fourmillements noirs sur le boulevard
& [formaient d’immenses plaques noires]. – De temps à autre,
une forte patrouille d’infanterie les dissipait. ils se reformaient
même
aussitôt. – & on parlait librement, on gouaillait le coup d’état –
& on lançait à
qui ne pouvait réussir. – à un passage de la troupe, des bourgeois
sans
des vociféraient/vociférations – mais rien de plus.
des injures
Parmi eux, un ouvrier en blouse regardait d’un air narquois
Frédéric lui dit :
est-ce que
— Comment ? est-ce qu’on ne va pas se battre. » dit Frédéric à un
ouvrier |
en blouse lui
L’h. répondit
« Pas si – |
— et avec quoi ? nous n’avons plus d’armes depuis juin – & puis pas si
de aller nous*
bêtes que nous aller faire tuer pr les bourgeois. c’est leur affaire
regardait
qu’ils s’arrangent ! » & un monsieur qui le considérait
obliquement |
considérait
avec une
terreur
|
effrayé*
sa figure ………… [illis.] ……… méfiance d’un
grommela
[illis.]
monsieur qui dit à Frédéric [illis.] cette fois
« si ... ... [illis.]... ... espérons qu’on va les exterminer
les canailles de socialistes. si ... [illis.] ... chance qu’ils [illis.]
toujours nous
révoltent, pr qu’on les extermine ! »
rancune haine & à cette ......[illis.]......
ne à cette [illis.] cette bêtise universelle
Frédéric n’y comprenait rien son envie de partir en augmenta
matin
& le jeudi, à six heures, il prit le premier convoi pr Nogent
à six heures |
|
SAWASAKI Hisaki |
|
|