Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Fin du chapitre 5 : la vente aux enchères

Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du folio 610b_30v

 
468 (bis)
 
B  Et C’était aussi, qq chose de sa
propre personne qui s’en
allait dispersée.
ce tapis où il avait mis les pieds. - - -
 

{{Les enchères montaient
sur des signes imperceptibles
                      que faisaient*
aux non initiés*  de gens
dans le public. Les enchères
montaient.
le marteau s’agitait
descendait et remontait
avant de s’abattre
irrévocablement « vu
plus rien ! personne
ne dit mot ! » monotonie A}}
                                                                Mais figé dans
                          violet - - -                          figé par
Meubles du salon - - -    effet de torpeur – curiosité imbécille
                  odeur & bruit de femme élégante
Tout à coup la Maréchale parut, | Comment ? |    
          par    lui-même  qu’elle connaissait      Puis &
                                                connaissait      Puis
C’était Frédéric qui lui avait appris cette vente – Après la
                tirer profit                 y
rupture L’idée d’en profiter lui était venue, – & elle y avait formé
                                                 afin           d’en
opposition, ce qui devait l’appeler plutard à en partager les bénéfices
                  afin       d’en partager
    se présentait          d’avoir part aux bénéfices

& elle venait voir comment ça se passait. – Son air fendant
           Arrivait  en
et coquet - - - gilet de satin blanc à boutons de perles - - chapeau
                           rose
avec un chapeau avec sous son chapeau,
robe à bandeaux bouffants, falbalas - - armée en guerre.
  découvrant ses  le jupon/jupe couvert de
                              ornée                         gantée de jaune
{{Le marteau s’agite monte
& remonte
& descend & avant de
s’abattre irrévocablement
« vu ! plus rien ! » }}
                en la rev                                de colère
Frédéric, à sa vue, éprouva un mouvement de haine. il
ne s’était pas trompé                       devint très pâle &
avait eu raison de la soupçonner. Il pâlit elle rougit.
ses soupçons étaient justes                 devinant          triomphante
Puis leva les yeux sur Me Dambreuse  [illis.] en elle une rivale
M D. l’av reconnue   la femme qui l’accompagnait
            Alors pendant un moment* considéraient/èrent tous les deux
Me Dambreuse l’avait reconnue. Elles se dévisagèrent se toisèrent
scrupuleusement
des pieds à la tête - -
tâchant de découvrir
la tare, l’une enviant
peut-être la jeunesse
de l’autre, & celle-ci
dépitée
[illis.] par l’extrême bon genre
dépitée du aristocratique
de la toilette de la première
simplicité aristocratique
                    qui l’avait reconnue
Me Dambreuse sourit, & passe outre avec dédain, traînant
                     eut un imperceptible sourire
sa robe, aristocratiquement modeste.
                       un       en avant      tout
         enfin fit trois pas pr s’écarter. – & détourna
                                petit
                      la tête avec un sourire
                              d’un
                               de dédain inexprimable
Cependant la vente continuait.  ……..[illis.]……
                                 en marquetterie
         avait ouvert un piano – son piano !
Le crieur  tout en restant debout. il fait/fit une petite gamme
de la main gauche & le proposa d’abord & parlant toujours
 
indirect
              le [illis.]
             &  mit
«  y a-t-il marchand à mille francs - - - obligé de rabattre
     le proposa                                          aucun amateur
à 800 – puis à sept cents.                        ne se présentait.
il se rabattit
                                           d’un air
Me Dambreuse est légère, folâtre, enjouée, &
                    sabot
se moque/a du piano
 

SAWASAKI Hisaki