Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Chapitre 4 – La mort de l'enfant
— Transcription du
folio
610_082v
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451. |
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quel malheur
Il dit d’abord « Pauvre petit ange ! Ah ! mon Dieu, comme c’est triste
en lui il se mit à débiner le modèle
& peu à peu, l’artiste l’emportant, il déclara qu’on pourrait/pouvait rien
qu’il était
faire avec ces yeux bistrés, ces lèvres noires, cette face livide en fait impossible
que rien n’était moins pareil à un enfant que cela |
enfin il débina le modèle
[illis]
enfin en termes
d’atelier, il débina
le modèle & il |
de rendre la vie. ça un enfant ! mais c’est tout le contraire – c’est une
que c’ét cela était une véritable qu’ «
nature morte, » & il débina le modèle. Il faut bien du talent ! » & il
faudrait beaucoup
murmurait : « oh ! pas commode ! pas commode ! »
objecta
Pourvu que ce soit ressemblant » dit Rosanette !
— ah! je me moque de la ressemblance! c’est l’esprit qu’on peint.
à bas le réalisme
Pas de réalisme - Laissez
je vais tâcher de l’esprit de [illis.] |
Ψ le front dans la
main gauche
le coude dans
la main droite |
moi que je me figurer ce qu’il devait être ! Alors il réfléchit Ψ puis tout à coup « ah !
Puis tout à coup « ah ! »
une idée, un pastel – avec de belles demi-teintes colorées, passées presque à plat
on peut faire
on fera un beau modelé sur les bords seulement, & nous y arriverons »
sa boîte à …[illis.]…
Il envoya la femme de chambre chercher du pastel- attendit…[illis.]…
ayant
Puis [illis.] une chaise sous les pieds, une autre près de lui & son carton sur
jeter
les genoux, il commença à jeter de gds traits, traçant à chaque fois des cercles
du reste
dans l’air, avec sa main, tranquille du reste comme s’il eût dessiné d’après
forcément ces choses-là
« ça ne doit être traité [illis.] ça demande le succoso des italiens – & il se met à vanter |
& les petits St Jean
de Corrège
& de
l’infante rose |
la bosse. – & il parle des plus célèbres portraits d’enfants. l’infante rose de
les regards humides de Greuze
de Velasquez, les chairs lactées de Reynolds, les regards humides de Greuze. Mais
[illis. ] & surtout
surtout Lawrence, l’enfant à longs cheveux, qui est sur les genoux de lady Glower
la distinction de charmant ces crapauds-là
d’ailleurs peut-on trouver rien de plus gracieux que ces petits êtres-là
Raphael nous l’a fait voir par ses madones
le type du beau le christianisme l’a compris avec la Vierge & Jésus
sublime
c’est une mère avec son enfant »
Rosanette, qui ne pouvait plus, sortit toute suffocante. |
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Nicole SIBIREFF |
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