Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Fin du chapitre 5 : la vente aux enchères

Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du folio 610b_38r

 
XI
M    important.
— adjugé
 

– Mouvement de silence   

— adjugé   »

dans la foule
Fr. l’entraînant toujours
elle jette un petit cri de joie – jette fait passer sa carte on lui
fait passer le coffre. – elle le plonge dans son manchon –
                  Fr. sentit un gd froid lui passer sur le cœur
                 Me D n’avait pas quitté son bras elle eut pu le sentir

 
                                                                                                         l’hôtel            
Vers la fin de novembre, Me Dambreuse entraîne Frédéric à la salle des commissaires
... ... [illis.] ... ...
... ... [illis.] ... ...

il sait que c’est la vente
mais n’ose pas se
déclarer. – & y va
par couillonisme A

Ψ Fr. ouvrit froidemt la voiture
elle s’y plongea, avec l’espèce
de joie d’un vol. – elle
assise dans la voiture elle
se retourne. F. avait retiré son
chapeau, — « vous ne
                  Rossini B 
priseurs, rue Drouot. – elle cherche une salle – celle où se fait la vente de
Me Arnoux.  trembler sous le sien – & malgré sa hardiesse elle n’osa pas
                 le regarder en face, jusque dans la rue où attendait la voiture.
Ψ
Énumération & description de tous les meubles, vêtements & objets lui
                                   chaque chose  
ayant appartenu – qui rappelle des souvenirs à Frédéric. plaisanteries
de Messieurs les amateurs – les brocanteurs manient & retournent tout
cela ! – bruit des pas, – tapage des portes, – air étouffé –
Tout à coup, Rosanette paraît. L’initiative de la vente n’est pas d’elle – Mais
                                                                      X
l’idée d’en profiter aussi, d’en tirer qque bribe, lui est venue après la
rupture de Frédéric.
X Par quels moyens de procédure
cela peut-il se faire ?
 
montez donc pas ? — « Non Me »
& la saluant il repousse la
portière & fait signe au
cocher de filer.
                        Fr                                             ses soupçons se trouvent
En la revoyant, il éprouve un gd mouvement de haine. –  confirmés
Les deux femmes se reconnaissent & se dévisagent. Me Dambreuse
sourit, & passe outre, dédaigneusement.
                                                                       acheter  le
Elle est légère folâtre, enjouée – Elle désire un petit coffret d’argent
connu déjà* A le décrire A
où elle suppose que Me Arnoux mettait les lettres de Frédéric – Elle y
tient, s’obstine à le vouloir, s’acharne. Frédéric ne veut pas céder.
Il prend sa revanche de toutes les lâchetés, dont il se sent coupable.
 
Fr ce qu’éprouve Fr en le revoyant
Me D de désire l’acheter
B Fr tâche de l’en
la dissuader d’abord de l’acheter
          d’abord

                                     amers                                   mais
On s’échange des mots amers* – Rupture froide & irrévocable
« quelle idée. – ça n’est pas curieux ». –
                   & pendant ce temps-là, le commissaire le vante
Me D « c’est un caprice. »
- - -
- - -
B. – Je vous le demande en
grâce. » Elle/Il le/la reprie encore une fois
Faites-moi voir que ma
femme cèdera. Me D
il l’entraîne. Me D ne
disait rien. La vente
allait son train la voix
du commissaire-priseur
à la porte, Me D qui
avait eu l’air de céder
se retourne & met
une surenchère    M
« J’ai autant de désir de l’avoir que vous en avez peu de le voir
dans mes mains. »
Fr. — que peut-on faire d’un meuble pareil ?
— Je ne sais pas – y mettre des lettres d’amour ? – il a peut-être servi
à cet usage » (et son regard fait une allusion très claire
                                                                           ne
— « raison de plus pr respecter ces souvenir on dépouille pas les morts
de leurs secrets
— Je ne la savais pas si morte que ça. – Vous affublez du titre de mort
                                                                  des personnes vivantes

                            elle met aux enchères.
             il la prie de n’en rien faire
elle rit.
— Mais chère amie c’est la 1ère chose que je vous demande.
                            — Mais savez-vous Fr que vous ne serez pas un
                                                       ami amusant. » elle met une
                                                               surenchère
                                                                  « ce serait un mauvais
                                                                              précédent que de
                                                                                       vous céder A
 

SAWASAKI Hisaki