Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]

Troisième partie – Chapitre 6

Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du folio 78r

 

C


 & en lui parlant de son amour passé
il s'exalte par ses propres paroles, se grise
arrive à s'exciter lui-même – & à faire dans son esprit
ne une confusion entre le passé & le présent

Me Arn, en même temps
prend accepte comme étant
au présent ce qui est du passé.
elle sourit, l’ancienne  fossette reparaît
{(encadré et barré)
{{ & émotion si bien que Fr
se demanda si elle [illis.]
………..[illis.]………….
………..[illis.]………….
………..[illis.]…………
.}}
                robe
Votre jolie bleue qui me semblait un ciel
Vous me faisiez l'effet d'une nuit d'été par un clair de lune
parfum ombres blancheurs & infini
& il murmura dans son oreille
– « La vue de votre pied me trouble » (murmuré à l'oreille)
Elle sourit l'ancienne fossette reparaît.
par un mouvement de peur elle  elle se lève & marche  –
                                                   on n'a jamais dit cela à personne
—  Eh bien ! je suis heureuse ! aucune n'a été aimée, comme moi ! Je me
moque des jeunes femmes  .  .  .
— « Oh ! il en vient bien peu »
                               Frédéric
cett cet aveu de Me Arn semble une délicatesse 
à Me Arnoux
& elle l'en [illis.]. remercie.
                                            — « Vous ne vous marierez pas n'est-ce pas ?
                                            — Il proteste que non, à cause de son souvenir.
                                                   elle est émotionnée, elle tremble.
                                                        était
                             Ça s'échauffe  est-elle venue pr s'offrir ? Frédéric
 
& fut tenté

 il sent qu'il frôle
l'inceste – & il en a
l'effroi
peur
 
                                              d'ailleurs    avait
le suppose/sa, un moment, mais il a peur  d'en avoir dégoût plutard                                                                        intact son idéal

et tout à fois pour par prudence, & pr garder son idéal il
montre une réserve manifeste.
          profonde un peu
sa voix rauque & inexpribablemt
voluptueuse
— comme vous êtes délicat, »  dit-elle « il n’y a que vous ! . . .

Adieu solennel. Je ne  
vous reverrai jamais
c'est ma dernière démarche de femme
je penserai toujours à vous. je
prierai dieu pr vous.

que les bénédictions du ciel
tombent sur vous

De temps à autre elle regardait la pendule – puis l'heure
             s'était                                      retarde          de
qu'elle s'est fixée étant sonnée - elle attend encore cinq minutes
Fr étonné, puis
Enfin elle se lève – demande une paire de ciseaux - coupe une
mèche de ses cheveux blancs & les lui donne.
Il la regarda monter en voiture – & puis ce fut tout.
                        _________

dans ses yeux (à elle)
                                 une 
elle le regarde avec  admiration immense.

 

Danielle GIRARD