Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale[1869]

Troisième partie – Chapitre 6

Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du folio 68r

 

B.

  Détails sur sa vie en Bretagne qu'elle peuple de ses souvenirs - « un banc que
j'appelle le banc Frédéric »
     examine l'appartement.    
le Portrait de la Marech est là.
Elle ne le reconnaît pas. .
puis bien qu'il lui
semble qu'elle ait aperçu
cette figure qque part.

Elle demande à faire un tour avec lui, à son bras – dans les rues
Ils sortent. & se promènent à la lueur du gaz
               prolixe
         retour  sur le passé. — « vous rappelez-vous – vous rappelez-vous »
F           se sent heureux
Frédéric éprouve une certaine gêne cependant.
             Ils rentrent- Elle Sa lampe est allumée – & l'éclaire.
Elle est considérablement vieillie – dégradée physiquement. Elle ne le
                   non, c'est un attendrissement infini φ
dégoûte pas. - & il éprouve même par l'effet de son vieil amour

φ & lui dit des douceurs λ qq chose d'inexprimable – mais il a peur d'en avoir dégoût plutard.
— est-elle venue pr s'offrir. il n'en sait rien ? en tout cas
                                          & montre une réserve manifeste
il fait semblant de ne pas comprendre. « comme vous êtes délicat
il n’y a que vous ! »
                                   De temps à autres, elle regardait la pendule
                           puis l'heure qu'elle s'est fixée étant venue, elle retarde
                                                                           elle
                          encore de cinq minutes enfin se lève – demande
                         des ciseaux.   de
           Elle coupe une mèche ses cheveux gris & les lui donne
Il la regarde monter en voiture – & puis, ce fut tout.

                       _____

— votre jolie robe bleue qui me semblait un ciel
                         ----
Me Arn à Fr B  Vos bonnes paroles me revenaient dans la tête, comme un écho, le son d'une
                                                                                     cloche lointaine
quand je lis dans les livres les scènes d'amour je me dis « Oh sa tendresse
                                                                                                   est supérieure
                                                                                                à toutes celles-là. »
dans    
la ch.    
(2) Eh bien, je suis heureuse. aucune n'a été aimée comme moi. Je me moque des
jeunes femmes – vous ne vous marierez pas n'est-ce pas?
                                                         ça s'échauffe. est-il venue pr s'offrir?
                                                                                    illis. il n'en sait (3) 
                          (que vous m 'aimiez)                                    rien

D  Quand je m'en suis aperçue ? un jour que vous m'avez baisé le poignet entre le gant &
la manchette. Je me suis dit « mais il m'aime – il m'aime. c'est certain quel bonheur » E 
vous ne vous marierez pas, n'est-ce pas ? ».
              robe
votre jolie bleue qui me semblait un ciel
Vous me faisiez l'effet d'une nuit d'été par un clair de lune, parfums, ombres blancheurs.
                                       La vue de votre pied me trouble ! (1)
 
 
Nicole SIBIREFF et Danielle GIRARD