Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Chapitre 6 Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du
folio
64r
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A.
VI. |
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Puis il voyagea.
gds
la langueur des après midi de soleil sur le pont des
tristesse
Il connut la mélancolie des paquebots, l’angoisse du départ. |
les après-midi
pluvieux
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la tristesse et des chambres d’hôtel/d'auberge & l'amertume
soudain
le vide qui des hôtels, l'avortement des sympathies brusquement
l’ennui promené dénoués coupés
dénoués ... la rêverie sur les plages lointaines –
la lassitude des
rêveries à paysages
les longues à cheval sous d’autres cieux
dans des inconnus
l’étourdissement des
ruines, des musées
costumes
Il revint, il fréquenta le monde fit tout ce qu'il faut
avait un peu |
lui appris le plaisir.
l'avait initié à
franche
la corruption [illis.]
Me D. la
corruption décente
. |
appris les putains*
pr se distraire. Rosanette lui servait à X les femmes Me Dambreuse
les filles les bourgeoises
les femmes du monde encore Mais qui ne valurent pas
à X. & il eut d’autres amours, mais pas comme le premier
& les toujours à celui-là il les trouvait insipides
auquel, involontairement, il comparait tous les autres. La fleur de la
véhémence
& puis le désir, l'intensité du désir, la fleur
l’intensité enlevée de son
de la sensation & du désir était perdue – il l’impuissance du cœur
des perdue
des Les années s’écoulèrent s'accoutuma |
intellectuelles
les ambitions de son
esprit diminuèrent/diminué
avaient également
en même temps
paresse & atropie
une paresse le prit
Les jours les
une série d’années
monotones se succèd
se suivirent.
& les jours pareils se
suivant, il s’accoutuma
Pour faire une œuvre
pr devenir heureux
il fallait trop d’efforts
mois les ans
& les jours, les annéess
s’écoulèrent si bien
qu’aux |
et
un ennui tolérable une vie morne. un commencement de
devint
vieillesse - & le plus triste c’est que son ennui soit devenu
lamentable tolérable
tolérable
& qu’il se résigna à cette médiocrité.
& aux approches de la vieillesse
le
il était résigné au vide du cœur, à l'ennui*, à la médiocrité
supportait l’inertie de son cœur, le désœuvrement de son
intelligence
au désœuvrement de son esprit à l’impuissance de son cœur
inertie
se conduire
Comment s’y prendre avec les filles
Rosan lui avait donné l'expérience
des femmes légères
filles
Mme D. celle des bourg. |
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Nicole SIBIREFF et Danielle GIRARD
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