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SOMMAIRE
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PREMIÈRE
GÉNÉRALE : LITTÉRATURE, LANGUES ET
CULTURES DE L'ANTIQUITÉ
AMOUR, AMOURS
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De la rencontre fulgurante au
déchirement de la rupture, des
manifestations physiques du désir amoureux
jusqu’à ses plus hautes sublimations, de
la simple séduction aux complexes
stratégies amoureuses, on croit observer
bien des similitudes entre monde antique
et monde contemporain. Cependant l’on ne
saurait plaquer nos représentations
culturelles et sociales contemporaines de
l’amour sur celles de l’amour antique,
grec ou romain, qui gardent leurs
spécificités. Par son caractère universel,
l’expérience amoureuse est l’une de celles
qui se prêtent le mieux à une perception
des différences et des analogies entre
monde antique et monde contemporain.
- Désirer et séduire : rencontres et
coups de foudre ; blessures et
trahisons.
- Penser l’amour : les différents types
d’amour (érôs, philia, agapè ; amor,
amicitia, caritas par exemple).
- Dire et chanter l’amour : poèmes,
lettres, théâtre, épitaphes et graffiti,
etc.
- Représenter l’amour : Aphrodite /
Vénus, Éros / Cupidon, etc. dans la
littérature et l’histoire des arts.
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« Je
veux qu'on se taise quand on cesse de ressentir »
(André Breton, Manifeste du surréalisme.)
Si l'amour est la grande affaire des hommes, celle de
la littérature ou de la poésie, il est moins celle de
la philosophie. Dans une perspective
conceptuelle, le trouble amoureux, l'emportement de la
passion ont
été longtemps disqualifiés, tout au moins lorsqu'ils
se bornaient à concerner l'individu dans les
manifestations les plus égarées de son comportement
privé. Il faut dire que le mot amour, dans
sa confusion, n'aide pas à clarifier les choses,
puisque l'on peut, dans notre langue, aimer
sa femme ou son enfant, aimer le golf et la
gelée de groseille, comme aimer la liberté
et le boudin blanc. Voltaire : « Il y a tant de
sortes d’amour, qu’on ne sait à qui s’adresser pour
le définir. On nomme hardiment amour un caprice de
quelques jours, une liaison sans attachement, un
sentiment sans estime, des simagrées de sigisbée,
une froide habitude, une fantaisie romanesque, un
goût suivi d’un prompt dégoût : on donne ce nom à
mille chimères. » (Dictionnaire
philosophique). Nous-mêmes, ayant à consacrer
nos efforts d'analyse au programme coiffé d'un tel
titre, aurons bien besoin des œuvres qui le
constituent pour y voir plus clair. Le Banquet,
La Chartreuse, un Shakespeare : il s'agit
donc bien d'amour, celui que l'on déclare et que l'on
fait, celui qui unit deux personnes dans leur esprit
comme dans leur chair, et non d'amitié
(philia) ni de charité (agápê), pas
plus que de dilection. Il s'agit d'Érôs en un
mot, celui que les convives de Platon
s'emploient à caractériser et dont Socrate finit par
prendre le visage même.
De cet amour, la plupart des philosophes ont
parlé, y allant chacun de sa conception, plus ou moins
éclairée, plus ou moins bavarde. Un tour d'horizon
sera nécessaire, bien sûr, de ces théories de l'amour,
que la pensée contemporaine, dans son retour à
l'individu, a réactivées. On en trouvera les échos
dans les quelques textes
que nous proposons, un petit florilège de citations
et quelques exercices d'écrit.
Bibliographie
:
- Georg Simmel, Philosophie
de l'amour
(éd. 1991)
- Francesco Alberoni, Le
choc amoureux
(1993)
- Luc Ferry, De
l'amour : Une philosophie pour le XXIe
siècle
(2004)
- Aude Lancelin, Marie Lemonnier, Les
philosophes et l'amour
(2008)
- Pascal Bruckner, Le
paradoxe amoureux(2009)
- Catherine Merrien, L'Amour
: De Platon à Comte-Sponville
(2009)
- Alain Badiou, Éloge
de l'amour
(2009)
- Alain de Botton, Petite
philosophie de l'amour
(2010)
- Nicolas Grimaldi, Les
Métamorphoses de l'amour
(2011)
- André Comte-Sponville, Pensées
sur l'amour
(1998) - Le
Sexe ni la mort
(2012)
- Monique Canto-Sperber, Sans
foi ni loi
(2015).
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