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L'Éducation sentimentale

M. Dambreuse et la politique

Ses engagements – Ses revirements
 

     
Analyse des extraits Édition Chapitre
M. Dambreuse a pour vrai nom le comte d’Ambreuse. Il a renoncé à son titre et à son parti pour se lancer dans l’industrie. Par son savoir-faire et son entregent, il a gagné une fortune considérable.
Il est officier de la Légion d’honneur, membre du conseil général de l’Aube, député, et sera peut-être un jour pair de France. Il sollicite continuellement le ministre pour des secours, des croix, etc. Dans ses bouderies contre le pouvoir, il incline au centre gauche.
54 I, 3
Grâce à sa femme, la jolie Mme Dambreuse, les liens ne sont pas rompus avec la noblesse du faubourg St Germain. 54 I, 3
Portrait de Dambreuse en officier de la Légion d’honneur. 120 I, 5
Dambreuse affirme, sur un ton de libéral, que les fonctions publiques ne mènent à rien. Les affaires valent mieux. 190 II, 2
Il expose à Frédéric le fonctionnement de L’Union générale des Houilles françaises. La Société a imaginé une chose nouvelle : intéresser les ouvriers à l’entreprise, leur bâtir des logements salubres, être le fournisseur des employés en leur livrant tout à prix de revient.
Ce progrès social fera taire les criailleries républicaines.
216 II, 3
La Société aura les commandes de l’État, des chemins de fer, de la marine, de la métallurgie. Ses bienfaits s’étendront au foyer des plus humbles ménages. 217 II, 3
La vente sera assurée par un protectionnisme sévère. Dambreuse se déclare franchement prohibitionniste. Le Pays avant tout !  217 II, 3
Le secrétaire général sera en relations avec des hommes considérables et avec les ouvriers. C’est la porte ouverte au conseil général et à la députation. 217 II, 3
Suivant M. Dambreuse, il faut une surabondance du capital. On doit confier la cause du Progrès à ceux qui peuvent accroître la fortune publique, comme le pensaient les saint-simoniens. 262-263 II, 4
Terrifié par les événements de février 48, Dambreuse craint pour sa fortune, congédie des domestiques, vend ses chevaux et il reste prostré chez lui en lisant des journaux les plus hostiles à ses idées. 319-320 III, 1
Dambreuse redoute les vengeances du peuple sur ses propriétés en Champagne. Il a lu l’article de Frédéric qu’il croit devenu très influent et se présente chez lui avec Martinon dans l’espoir d’être défendu par lui s’il en était besoin. 320 III, 1
Il proteste vivement de son attachement à toutes les valeurs de la République, de sa sympathie pour Lamartine, pour les ouvriers, et trouve même des qualités à Proudhon. Il fait l’éloge d’un tableau de Pellerin vu dans une exposition. 320 III, 1
Il suggère à Frédéric d’être candidat à la députation dans l’arrondissement de la Fortelle, avec son soutien et son influence. 320-321 III, 1
Dambreuse, qui sait ce qui convient dans la localité, demande à Frédéric d’écrire un discours, qu’il supervisera. 321 III, 1
Dambreuse a acheté le tableau de Pellerin, bien qu’il déteste la doctrine glorifiée : il représente la République, ou le Progrès, ou la Civilisation, sous la figure de Jésus-Christ conduisant une locomotive dans une forêt vierge. 322 III, 1
Dambreuse et Martinon sont stupéfiés par la virulence du discours de Frédéric. 323 III, 1
Martinon conseille à Dambreuse de se présenter lui-même dans l’Aube pour le parti conservateur. Il devient son secrétaire et l’entoure dès lors de soins filiaux. 323 III, 1
Début juin 48 : Dambreuse et Martinon, malgré la loi contre les attroupements, se rendent aux manifestations des ouvriers dans la misère, comme font beaucoup de bourgeois par bravade ou par mode. 339 III, 1
Pour justifier sa candidature à Nogent à la place de Frédéric, Dambreuse dit qu’il y a été contraint par une députation de Nogentais. 339 III, 1
 Après avoir pendant trois mois acclamé la République et même voté le bannissement des d’Orléans, Dambreuse veut maintenant la fin des concessions et se montre furieux jusqu’à porter un casse-tête dans sa poche. Martinon l’imite. 340 III, 1
Dambreuse hait Lamartine, Pierre Leroux, Proudhon, Considérant, Lamennais, tous les socialistes, et bénit Falloux d’avoir limité l’accès aux ateliers nationaux. 340 III, 1
Lors de la manifestation du 15 mai 1848, il a échappé à la mort grâce au dévouement d’Arnoux. 341 III, 1
Après les événements de juin, Dambreuse a caché la toile révolutionnaire de Pellerin. 362 III, 2
Hussonnet apporte à Dambreuse sa nouvelle brochure qui défend les intérêts d’un cercle réactionnaire. Le banquier le présente comme tel à ses hôtes. 367 III, 2
Dambreuse approuve Frédéric de ne pas avoir pris les armes car avoir combattu l’émeute, c’était avoir défendu la République. 367-368 III, 2
Il souhaiterait que Frédéric utilise ses facultés à la défense de l’ordre. 370 III, 2
L’hôtel Dambreuse est devenu la succursale intime du parti de l’ordre. 383 III, 3
Les variations d’opinion de M. Dambreuse reflètent comme un baromètre l’évolution du parti de l’ordre. Maintenant, il méprise Cavaignac et encense Changarnier. 383 III, 3
Dambreuse a été réélu à l’Assemblée législative. Poussé par Deslauriers, Frédéric envisage de se présenter pour le parti conservateur dans un autre arrondissement de l’Aube. 389 III, 3

La fusion de toutes les compagnies de houille en une seule suscite la colère contre ce monopole. Deslauriers montre à Dambreuse comment la désarmer, en donnant même à l’entreprise une couleur démocratique. 

392 III, 4
Dambreuse signe une lettre destinée aux journaux, et rédigée par Deslauriers, où il approuve la candidature de Frédéric. 392 III, 4
Ému par la révocation de Changarnier, M. Dambreuse tombe gravement malade. 395 III, 4
Funérailles à la Madeleine. Sur le portail de l’église, l’écusson de M. Dambreuse, et sa devise : Par toutes voies. 400 III, 4
Dans les discours, il est présenté comme une victime du Socialisme, de l’anarchie et du désordre. On exalte sa probité et sa générosité. 402-403 III, 4
Hussonnet juge que Dambreuse a été un des potdevinistes les plus distingués du dernier règne.  403 III, 4
Mme Dambreuse raconte à Frédéric comment son mari gagnait des électeurs. 404 III, 4
     
Danielle Girard