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Analyse des extraits |
Édition |
Chapitre |
La personnalité de Deslauriers se forge auprès d’un père autoritaire, irascible et violent. Peu d’enfants furent plus battus que lui mais il ne cède pas, malgré les coups. Sa mère, quand elle tâche de s’interposer, est rudoyée comme lui. |
47 |
I, 2 |
Obligé par son père à travailler durement dans son étude d’huissier, il lui en reste une déformation physique à l’épaule. |
47 |
I, 2 |
Brillant élève, mais d’une humeur querelleuse, il peut être très violent, et se bat avec un domestique qui l’a traité d’enfant de gueux. Mais il se montre sensible à l’admiration et au dévouement de Frédéric. Une inimité complète nait entre eux. |
47-48 |
I, 2 |
Il s’éprend d’études métaphysiques, qu’il aborde avec l’élan d’une intelligence vive et libre. |
48 |
I, 2 |
Il médite un vaste système de philosophie aux applications lointaines. |
48 |
I, 2 |
Invité chez madame Moreau, il refuse d’assister aux offices et tient des discours républicains. |
49 |
I, 2 |
Il accepte une place de maître clerc à Troyes, prêt à toutes les privations pour économiser quatre mille francs nécessaires à son projet d’être plus tard professeur à l’École de droit. |
49 |
I, 2 |
Il a peu de goût pour la poésie. Il a abandonné la métaphysique et s’intéresse désormais à l’économie sociale et à la Révolution française. |
50 |
I, 2 |
Convaincu qu’une nouvelle Révolution se prépare, il clame son amertume de n’être qu’un fils de cabaretier et de ne pouvoir, faute d’argent, fonder un journal. |
51 |
I, 2 |
Selon lui, pour réussir, il faut fréquenter une maison riche et, comme Rastignac, devenir l’amant de la maîtresse du lieu. |
52 |
I, 2 |
Il faut aussi passer ses examens, obtenir des titres et ne pas se laisser décourager par des débuts difficiles. |
52 |
I, 2 |
Ne disposant que de l’héritage de sa mère, Deslauriers doit gérer son argent avec prudence. |
78 |
I, 4 |
Il constate avec amertume que Frédéric a un comportement de riche. |
79 |
I, 4 |
Pour lui, être riche permet surtout de dominer les autres. |
88 |
I, 5 |
Malgré ses opinions démocratiques, il pousse vivement Frédéric à s’introduire chez les Dambreuse. |
88 |
I, 5 |
L’amour de Frédéric pour Mme Arnoux lui apparaît comme une faiblesse d’adolescent. |
90 |
I, 5 |
Pour lui, les femmes ne sont qu’une distraction. |
91-92 |
I, 5 |
Avec son vieil habit noir, sa tournure de procureur et ses discours outrecuidants, Frédéric craint que Deslauriers ne déplaise à Mme Arnoux. |
92-93 |
I, 5 |
Deslauriers voudrait diriger Frédéric absolument, le voir se développer d’après l’idéal de leur jeunesse. Sa fainéantise le révolte, comme une désobéissance et comme une trahison. |
93 |
I, 5 |
Pour Deslauriers, une femme de perdue, quatre de retrouvées. On se console des femmes vertueuses avec les autres. |
102-103 |
I, 5 |
Deslauriers regrette de n’avoir pas brillé devant Arnoux, un directeur de journal. |
108 |
I, 5 |
Deslauriers croit fermement que pour obtenir les choses, il suffit de les désirer fortement. S’il a échoué à obtenir les faveurs d’une femme, c’est qu’il s’en moquait. Car toutes les femmes sont mièvres, sottes, et lui déplaisent. |
108 |
I, 5 |
Cependant, il a séduit une brodeuse. Il abuse de sa candeur, lui fait croire qu’il est décoré et, pour rire, l’appelle « fille du peuple ». |
110 |
I, 5 |
Deslauriers voit le monde à travers la fièvre de ses convoitises. Pour lui, tout peut dépendre d’un dîner en ville, de la rencontre d’un homme en place, du sourire d’une jolie femme. Il croit aux courtisanes conseillant les diplomates, aux riches mariages obtenus par les intrigues, au génie des galériens, aux docilités du hasard sous la main des forts. Il incite donc Frédéric à s’introduire chez Dambreuse. |
111 |
I, 5 |
Deslauriers effraie par sa virulence le parti conservateur. Il a acquis, dans un certain monde, une espèce de célébrité, mêlée de défiance pour sa personne. |
142 |
II, 1 |
Après son échec à l’agrégation de Droit, Deslauriers est plein d’aigreur. Tout lui déplait. Pas un homme en place qui ne soit un crétin ou une canaille. |
142 |
II, 1 |
Il a la nostalgie du temps de la Révolution où chacun pouvait s’affirmer, prouver sa force. De simples avocats commandaient à des généraux, des va-nu-pieds battaient les rois. |
143-144 |
II, 1 |
Après une diatribe contre le Gouvernement, il boit à la destruction complète de l’ordre actuel : Privilège, Monopole, Direction, Hiérarchie, Autorité, État. |
169 |
II, 2 |
Il rêve d’un journal où il pourrait s’étaler, se venger, cracher sa bile et ses idées. Fortune et réputation s’ensuivraient. |
182 |
II, 2 |
Il remercie à peine Frédéric qui vient lui annoncer l’arrivée de 15000 frs pour son journal. |
204 |
II, 3 |
Deslauriers touche à son vieux rêve : une rédaction en chef, c’est-à-dire le bonheur de diriger les autres, de tailler en plein dans leurs articles, d’en commander, d’en refuser. Il veut manier l’opinion et tenir avant six mois le haut du pavé dans Paris. |
206-207 |
II, 3 |
Il n’a que mépris pour les femmes qui sont toutes bêtes et avec qui on ne peut pas causer. |
208 |
II, 3 |
Comprenant qu’il n’aurait jamais les 15000 frs de Frédéric pour son journal, Deslauriers sent une haine l’envahir contre les riches. |
212-213 |
II, 3 |
Il ne supporte plus sa vie de pauvre : ses restaurants à trente-deux sous, ses voyages en omnibus, sa misère, ses efforts. |
269 |
II, 5 |
La femme du monde l’éblouit comme le symbole et le résumé de mille plaisirs inconnus. Pauvre, il convoite le luxe sous sa forme la plus claire. |
270 |
II, 5 |
Devant l’atroce éclat de rire que provoque sa déclaration d’amour à Mme Arnoux, Deslauriers est pris d’une colère à l’étrangler. |
272 |
II, 5 |
Il est plus sombre, malveillant et irascible que jamais. Dans un an, si la fortune ne change pas, il s’embarquera pour l’Amérique ou se fera sauter la cervelle. Il est furieux contre tout, et d’un radicalisme absolu. |
285-286 |
II, 6 |
Deslauriers ambitionne toujours de constituer une phalange dont il sera le chef. Il est de ceux qui se réjouissent de faire faire à leurs amis des choses qui leur sont désagréables. |
291 |
II, 6 |
À force de haine il devient vertueux. Il aime mieux Frédéric dans la médiocrité. De cette manière, il reste son égal, et en communion plus intime avec lui. |
291 |
II, 6 |
À force d’obséder Ledru-Rollin, Deslauriers lui a arraché une place de commissaire de province. |
317 |
III, 1 |
Deslauriers qui a échoué dans toutes ses tentatives, jalouse la situation de Frédéric. |
388 |
III, 3 |
Deslauriers déteste et méprise les ouvriers qui ne valent pas mieux que leurs oppresseurs et souhaite mettre le feu aux quatre coins de l’Europe. |
388-389 |
III, 3 |
Deslauriers ironise sur la naïveté des paysans à qui on peut faire accroire tout ce qu’on veut. |
389 |
III, 3 |
Deslauriers met en avant le fait qu’il pourrait être utile pour la Société des Houilles de M. Dambreuse, tout en gardant son indépendance. Il compte sur Frédéric pour faire l’entremetteur. |
390 |
III, 3 |
Deslauriers vit avec sans-gêne chez Frédéric. Il profite de son argent, de son tailleur. |
418 |
III, 4 |
A Nogent, Deslauriers fait tout pour gagner la confiance de Louise et trahit Frédéric en racontant sa vie avec Rosanette. |
418-419 |
III, 4 |
Mme Dambreuse fait appel à Deslauriers pour recouvrer ses billets de créances signés par les Arnoux. Il est enchanté d’être mis en rapport avec une si grande dame. |
428 |
III, 5 |
Il en profite pour se venger de l’outrage que lui a fait Mme Arnoux. |
428 |
III, 5 |
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Karelle Gautron – Nicole Sibireff
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