Gustave Flaubert — L'Éducation sentimentale [1869]
Troisième partie – Chapitre 6
Image du manuscrit - site Gallica (bnf.fr) — Transcription du
folio 72r
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475. |
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Elle s'étonnait de sa mémoire. Cependant elle lui dit
lointain
— qqfois, vos paroles me reviennent, comme un écho lointain comme le son
lointain &
[illis.] d'une cloche apporté par le vent. & il me semble que vous êtes là
rencontre des
quand je lis des passages d'amour dans les livres
tout ce qu'on y blâme d'exagéré, vous me l'avez fait ressentir ! » dit Frédéric
« Je comprends Werther que ne dégoûte pas les tartines de Charlotte. Les
de votre
choses les plus banales de l'existence en vous m'auraient charmé me
charmaient ! ou plutôt, est-ce qu'il pouvait y avoir rien de banal »
& après un long silence
elle soupira profondémt puis d'un ton plus gai
elle ajouta
« Pauvre cher ami ! » quand elle eut soupiré profondément « n'importe |
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« N'importe
Nous nous serons bien aimés ! »
— Sans nous appartenir pourtant !
— Cela vaut peut-être mieux ? » reprit-elle
— Non ! non ! quel bonheur nous aurions eu ! »
Oh
— Oui je le crois, avec un amour comme le vôtre ! » |
& il devait être
….[illis.]… solide
bien fort pr
durer après
… [illis.]…
avoir résisté à
une séparation
si longue |
{{encadré et raturé}}
{{ & il devait être bien fort
elle admira
puissance de cette passion
pr résister pr avoir résisté
que rien n’avait pu
détruire
à une si longue sépar
à l'abstinence, au temps ...
& ce qui détruit les
autres, ordinairement. }}
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comment elle l'avait fait pr le découvrir
Frédéric découvert
& Il lui demanda dans quelles circonstances elle s’en était aperçu
— C'est un soir que vous m'avez baisé le poignet entre le gant & la
manchette. Je me suis dit « mais il m'aime. il m'aime l & cependant
Je n’osais cependant
je n'osais rien faire pr m’en assurer Votre réserve était si charmante
J'avais peur de
qu'elle m'enchantait un hommage
que j'en jouissais profondément comme d'un aveu involontaire
& continuel/continu »
Alors Il plus rien
Frédéric regretta moins son manque de hardiesse ses douleurs
d'autrefois étaient payées.
sa posée sur une console
Quand ils rentrèrent chez lui la lampe allumée brûlait
éclaira
sur une console. Me Arnoux ôta son chapeau - & la lumière
brusquemt …….[illis.]……. découvrit tout à coup
qui l'éclairait en plein , laissa voir ses cheveux blancs. Elle
lui parut très vieille Ce fut comme un heurt en
pleine poitrine.
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Danielle GIRARD |
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