les trois types de plans

 

 


     Nous profitons d'un dossier pour montrer comment, selon la problématique posée après lecture des documents, les trois types de plans peuvent être parfaitement admissibles. L'exercice aura au moins la vertu de souligner l'importance d'une problématique nette qui, seule, est capable de présenter une image cohérente d'un dossier et de le traiter rigoureusement.

 

le tag

     Il n'est pas toujours facile d'arriver à faire émerger une image originale de soi dans une ville ultra-médiatisée où l'image est cantonnée dans l'espace quasi officiel de la publicité ou des informations municipales. Le tag est ce signe clandestin qui s'affiche insolemment là où il ne faudrait pas, dans l'espoir d'être repéré, signature anonyme destinée pourtant - ô paradoxe ! - à lever un anonymat. Ce petit dossier, proposé dans son ancien cadre à l'épreuve de BTS, hésite un peu sur la nuance qu'il convient d'observer entre tag et graffiti : alors que celui-ci est une inscription ou un dessin d'aspect et de sens identifiables, le tag est une signature stylisée qui reste énigmatique.

DOCUMENT 1 : Jacqueline Rémy, Les tagueurs sont dans la ville (L'Express, 24 juin 1988).
DOCUMENT 2 : Otto Hahn, Histoire de graffiti
(L'Express, 23-29 octobre 1987).
DOCUMENT 3 :  Alain Faujas, Profession : chasseur de tags
(Le Monde, 12 octobre 1990).

 

 TEXTE 1

Les tagueurs sont dans la ville

  Il a 15 ans, des baskets à lacets fluo, une casquette de base-ball, un gros marqueur noir, et il « tague ». Il tague à Paris, en banlieue et dans le métro. Il tague le mercredi, le samedi, le dimanche, parfois les jours d'école. Il tague sur les murs de Belleville, sur les palissades de chantier, dans les ruines d'un parking, dans un terrain vague, à Stalingrad, sur les gouttières, les chaussées, les banquettes de métro et, accessoirement, sur ses cahiers de classe : « Quand on commence à taguer, dit-il, on ne peut plus s'arrêter. C'est pire qu'une drogue. Dès que je vois une surface vierge, j'ai besoin de faire ça.»
  Ça ? Un « tag », ou plutôt des tags : ces graffiti énigmatiques qui n'en finissent pas de tomber sur la ville. Et prolifèrent insolemment – aussitôt effacés, aussitôt ressuscités – de rue en rue, de rame de métro en rame de métro.
  Rien à voir avec la beauté brute des fresques, soigneusement « récupérées » par les messieurs de la Culture. Les tags, apparemment, n'ont rien à dire. Leurs caractères, mi-arabes, mi-gothiques, ne ressemblent tout à fait à aucun autre, mais ils sont liés entre eux par une étrange gémellité1. Le tag est un hiéroglyphe urbain et moderne, comme la communication à l'ère médiatique : cause toujours, j'ai coupé le son. Une agression dénuée de sens explicite, qui déchaîne doublement la fureur de ses victimes.
  Usagers, Ville de Paris, RATP, tous unis, mènent un même combat : sus aux envahisseurs ! « C'est un fléau. C'est pas du chinois ? » s'inquiète un retraité. Un propriétaire riverain de la cité Rougemont étouffe de rage : « On a fait repeindre, mais à peine avait-on passé la première couche que les murs étaient à nouveau couverts de gribouillages : 22 000 francs dépensés pour rien. »
  En 1985, la Ville de Paris a effacé 32 000 mètres carrés de graffiti. 102 000 en 1987. Et déjà 51 000 de janvier à mai dernier. La RATP a dépensé 14 millions en 1986, trois fois plus que l'année précédente. En 1985, ses agents alpaguaient « sur le fait » quelques dizaines de tagueurs sauvages. En 1986 : 600 à 700. Un homme, Bernard Gantois, chef du service de l'aménagement et de l'entretien de la RATP, en fait une question personnelle : « C'est la guerre, répète-t-il solennellement. Et je la gagnerai à n'importe quel prix. Les tagueurs le savent. Ils ont un avantage : ils vont vite et sont insaisissables. Mais avec mes nouveaux revêtements qui permettent d'effacer facilement les tags, j'ai reconquis les quais du métro et les couloirs. Ils ont encore les accès aux stations, et l'intérieur des trains. Mais je les aurai ! » Guerre sainte pour guerre sainte, les tagueurs ont fait de Gantois leur adversaire mythique et démoniaque, l'homme « qui téléguide les descentes de police », « qui savonne les plans de métro pour faire déraper les stickers ». La guerre, mais contre qui ? Contre quoi ? Qui sont-ils, ces farfadets gribouilleurs qui démentent l'époque « clean », transgressent les bons usages et les petits interdits, avec un entrain sombre et boulimique ?
  Samedi, 14 heures, gare du Nord, voie 8. C'est le rendez-vous hebdomadaire d'une tribu tagueuse. Ils ont des dégaines de potaches frimeurs, ou de gentils loubards, et la méfiance de vieux routards. Il y a là Doner, Stok, Aro et Skef. Et puis Seas. Et le groupe Dyr (Da Young Renegade). Et surtout Skoizer et son look de parfait petit tagueur : casquette, basket dont la languette lèche le bas du pantalon, sac à dos pour entasser les « vandaliseurs » (bombes et marqueurs), et ceinturon gravé à son nom de guerre. Ce surnom, Skoizer, il l'arbore, il l'exhibe. C'est un acte de naissance tribal : un totem autoproclamé. Et leur surnom, Skoizer. Doner. Stok et les autres vont les écrire sur tous les murs de Babylone, et d'abord sur les parois du métro, qui les fera circuler, connaître dans toute la ville, bref exister.
  C'est ça, un tag : une signature. Sans message. Sans allusion. Sauf parfois, une dédicace à un ami tagueur : on écrit alors le nom du « frère » à côté du sien, en le faisant précéder d'une flèche ou du chiffre 4 (en anglais four, par glissement sémantique : for). Si, vraiment, on est très fâché – mais c'est enfreindre un tabou – on peut « toyer » le tag d'un ennemi : il suffit d'écrire « toy » à côté du nom installé, et, éventuellement, de taguer par-dessus. Un tag, bien sûr, n'est pas seulement un surnom étalé sur un mur : c'est une signature répétée des centaines de fois jusqu'à ce qu'elle soit impeccable, d'un seul trait et vraiment « bad » (méchamment belle). Distordue, déformée, chantournée jusqu'à ce qu'elle soit illisible aux yeux des profanes, et « def » (d'enfer) à ceux des initiés. Plus on signe vite, plus c'est admirable. Boxer, l'une des stars locales, torche son tag, dit-on, en quelques fractions de seconde. Boxer, Roy, One, Senz, Bando, James et Jone One, omniprésents sur les murs de la capitale, règnent en idoles dans le cœur des tagueurs : « Ce sont les maîtres de Paris », affirme Attila, élève au Collège Saint-Sulpice, dans le VI° arrondissement. En clair : ils « tuent » bien, ils « massacrent ». Ce sont de bons « destructeurs ». [...] Une vraie peuplade : de 1 500 à 2 000 tagueurs, qui, paumés, taquinent la loi et s'approprient des petits bouts d'univers pour y semer leur identité en rêvant qu'il y poussera des étoiles.

1. Ils sont liés entre eux par une étrange gémellité : ils se ressemblent comme des jumeaux.

 

TEXTE 2

Histoire de graffiti

   Dégradation volontaire de l'environnement ou besoin impulsif de communication ? Le débat est ouvert depuis déjà plusieurs années. En effet, si, pour certains, l'explosion d'inscription et de dessins en tout genre dans les lieux publics fait figure d'agression, voire de menace pour la cité, ils témoignent, pour d'autres, d'un ultime mouvement de spontanéité, dans une ville où chaque chose est tenue d'avoir sa destination et son emplacement réservé. Un moyen d'expression qui est sérieusement en train d'acquérir ses lettres de noblesse. Et ses stars.
   Le vandale graffiteur a plus d'un tour dans sa bombe aérosol ! Le moindre espace libre lui permet d'apposer sa marque, sa signature, son sigle. On le bloque là, il réapparaît plus loin. Le plus souvent, les dessins sont anonymes ou signés d'un nom fantaisiste. Une cigarette à deux pattes s'annonce comme le Docteur Bouboum. Des figures peintes au pochoir la marque de Blek, de Jef Aérosol, de Marie Rouffet ou, seulement, de VR... Et si l'univers mystérieux du graffiti se cache dans les impasses et les souterrains du métro, on aurait tort de voir là l'image même de la liberté. Rien n'est -plus contrôlé, en effet, que le geste gratuit. A chacun son territoire, son propre domaine. Les nouveaux poulbots1 de la Bastille luttent contre les gars du XIII' qui viendra recouvrir leurs œuvres. Les détourneurs d'affiches veillent à ce que personne ne macule leurs publicités repeintes. Une histoire qui en ce qui concerne Paris, remonte à mai 1968, et dont le premier maillon s'appelle Zlotykamien. Depuis vingt ans, ce passionné trace à la bombe des personnages-amibes2 sur les murs de Saint-Germain-des-Prés et sur ceux du centre Georges Pompidou. Un autre fanatique, Ernest Pignon-Ernest, a inauguré le pochoir-politique en imprimant sur des murs d'usine, près des soupiraux, une forme noire représentant un prisonnier politique d'Afrique du Sud, appuyé sur des barreaux. Il est passé ensuite aux portraits de Rimbaud.
   Après 1980, portés par la vague new-yorkaise et la figuration libre, les graffiteurs parisiens ont explosé. Certains, en inventant des poèmes : « Nous sommes trop jeunes pour ne pas vouloir tout. » D'autres, en faisant du lettrage : onomatopées de BD agrandies. L'érotisme s'en est alors mêlé, ainsi que la publicité pour les boîtes de nuit. Désormais, graffiti et commerce font souvent bon ménage : les peintres méconnus se servent de la rue pour approcher les galeries, en attendant que les musées prennent la relève. Les Américains Keith Haring et Jean-Michel Basquiat ont bien commencé dans le métro avant d'atteindre les enchères records chez Sotheby's ! Pourquoi la même aventure ne se produirait-elle pas en France ? Il y a d'ores et déjà, dans la peinture sauvage, une hiérarchie très stricte qui va de la graphie illisible à la caricature, de la blague d'étudiant des Beaux-Arts à la découverte d'un nouvel espace de liberté. Des artistes comme Claude Costa ou Blek travaillent dans l'illégalité, niais ne peignent que sur des emplacements réservés, encadrés par les moulures de céramique jaune, des quais de métro. Les Ripoulin, Speedy Graphito, Vive la peinture, Beaugeste et les Musulmans fumants voient dans le vandalisme civilisé une rampe de lancement qui les propulsera vers les collectionneurs ou les salles de vente.
   Me Binoche et Godeau, Commissaires-priseurs ne s'y sont pas trompés, puisqu'ils en sont à leur deuxième vente placée sous l'enseigne du « grand méchant look ». On y relève les noms de Captain Caverns, d'Ange et Damnation, de Poupette et moi, de Placid et Muzo, de Groupe Moon et, bien sûr, ceux de Claude Costa (une vedette), des Ripoulin (bien connus), de Cat Loray, de Paella Chimicos, de Ti 5 dur, de Jean Faucheur (autre vedette), de Vive la peinture... Les prix : entre 4.000 et 20 000 francs.
   Certains décideurs, voulant récupérer cette créativité désordonnée, ont même utilisé les peintres des rues pour décorer des palissades. Au 12 de la rue David d'Angers (XIXe), une quarantaine d'artistes ont ainsi été invités à libérer leur trop plein coloré. Il y avait là Olivia Clavel, Jérôme Mesnager, Thierry Domage, Goupta et bon nombre de ceux qu'on trouve dans les ventes aux enchères et sur les quais du métro. Dans le XIII' arrondissement, Frigo 6 peint les arbres...
   Aujourd'hui, même s'il n'est pas reconnu de tous, l'art de la rue existe. Sa liberté est sa seule garantie de survie. Car, si les interdits dans ce domaine n'aboutissent qu'à aiguiser les tentations et à rendre le vandalisme plus héroïque, les faux encouragements (décoration de palissades ou de murs aveugles) ne font que susciter de fausses vocations de barbouilleur nocturne. En ce domaine, la seule politique est un relatif laisser-faire. Les meilleurs trouveront toujours le chemin des galeries. Mais attention ! Si les artistes jouent parfois aux vandales, tous les vandales ne sont pas des artistes !

1. Poulbots : désigne au départ les enfants pauvres de Montmartre. Ici, gamins de Paris, gamins des rues.
2. Personnages-amibes : aux contours flous qui semblent se déformer comme une amibe.

 

TEXTE 3

Profession : chasseur de « tags »

  A quarante quatre ans, Marc Arav est le PDG d'Electro Painters, une petite entreprise qui atteint 19 millions de francs de chiffre d'affaires avec soixante employés, dont le titre de gloire – et de bénéfices – est d'avoir mis au point un procédé de lutte contre les graffitis et les « tags » qui maculent le métro.
  C'est auprès de la maison mère américaine Electro Painters que Marc Arav, ancien d'une école de commerce londonienne aujourd'hui disparue, a acquis l'expérience des procédés de peinture par atomisation électrostatique. Depuis 1976, la filiale française applique ce système qui consiste à créer un champ magnétique entre le pistolet à peinture et le matériel à peindre grâce à un raccord de celui-ci à une masse. Les particules de peinture chargées d'ions négatifs sont littéralement attirées par les surfaces métalliques. Aucune projection n'est à redouter au sol et la peinture réalisée présente les mêmes qualités qu'une peinture cuite au four.
  Le premier marché de la jeune entreprise fut ce qu'il appelle «  la remise en peinture des mobiliers de bureau dans le site même », autrement dit l'équipe d'Electro Painters arrive à 18 heures dans des locaux désertés par leurs occupants, œuvre au cours de la nuit et rend armoires, bureaux, murs et machines comme neufs. Le lendemain, à la reprise du travail, c'est beau, c'est propre et cela ne perturbe pas l'activité de l'entreprise cliente. Marc Arav a très vite adapté ce procédé pour peindre des immeubles métalliques comme la tour Esso à la Défense, des machines-outils et des tuyaux. En 1981, il convainc ses parrains américains – un peu agacés par cette diversification tous azimuts – de lui vendre Electro Painters tout en lui maintenant l'exploitation de leur licence.
  Arrive l'année 1987 et les ennuis de la RATP, qui se trouve confrontée à une véritable explosion des graffitis et des '« tags », ces signatures stylisées qui recouvrent peu à peu les murs des stations et les parois des voitures, suscitant un -sentiment de malaise et d'anxiété chez les voyageurs. Electro Painters, qui assure l'entretien des parties métalliques de 15 % des stations, est sollicitée de trouver une parade. « On parvenait à retirer le relief du graffiti, mais des migrations pigmentaires conservaient la trace indélébile du tag soit par osmose soit par l'action d'un électron baladeur, raconte Marc Arav. La RATP nous a imposé des obligations de résultats draconiennes qui supposaient une remise à neuf et une prévention. Pas question d'utiliser de silicone qui protège facilement, mais sur lequel, il n'est plus possible de repasser la moindre couche sous peine de le voir se cloquer. »
  Il se met donc à la recherche d'une solution technique qu'il trouve avec d'autant plus de plaisir qu'elle se trouve sous le nez de ses concurrents. Pas question de dévoiler son arme secrète. Pas question de déposer un brevet (« le meilleur moyen pour se la faire piquer »). Pas question de donner des échantillons à qui que ce soit. « Je ris parce que tout le monde possède dans son réfrigérateur les ingrédients de notre vernis réticulé1 anti-graffiti, le VRAG. » Celui-ci est un blindage qui, appliqué préventivement, permet de faire disparaître les tags avec un diluant anti-graffiti, le DAG, qui laisse intact le vernis protecteur.
  Electro Painters a obtenu le monopole de la protection des ouvrages de la RATP et le marché d'une cinquantaine de gares SNCF de la banlieue Nord. Il a appliqué son VRAG sur les belles fresques du métro Abbesses qui ne sont pas souillées plus de quelques heures par la vingtaine de tags apposés chaque jour. Il se souvient avec amusement de la bande de tagueurs qui l'aida, il y a un an, en gare de Montigny-Beauchamp, à appliquer une ribambelle de raies de couleur tests sur un mur. Il parle avec colère des industriels allemands qui vendent sous le manteau des produits rigoureusement indélébiles dont il espère l'interdiction. Mais il commence à en avoir un peu assez des tags. Bien sûr, ils ont valu à son entreprise une croissance de 30 %, mais les 19,5 millions de chiffre d'affaires et les 450 000 francs de bénéfices réalisés en 1989 lui semblent trop dépendants de l'activité anti-graffiti qui représente 35 % de son activité.
  Marc Arav préférerait défricher de nouveaux domaines. [...] Il est intarissable sur les merveilles que l'on peut créer avec un peu de peinture (« Nous avons en mémoire 15 000 teintes ») pour peu que les entreprises soient conscientes que leur image, la productivité de leurs ateliers, le moral de leur personnel dépendent de la couleur de leurs presses à métaux ou de l'habillage multicolore d'un mur aveugle ou d'une fresque bien placée qui raconte les hauts faits de la maison. [...] Ce n'est pas si facile d'inventer un nouveau métier à la frontière de la peinture industrielle, du nettoyage et de la création artistique.

1. Réticulé : qui forme réseau.

 

 

VERS LA SYNTHESE DE DOCUMENTS :

Ce petit dossier pourrait se prêter aux trois types classiques de plans, selon la formulation de la problématique :

  Qu'est-ce qu'un tag ?    Plan thématique :

Première partie : dans le domaine social :
 
- une affirmation de soi, un désir d'identité dans la cité (docs 1 et 2)
  - les tagueurs observent des rites tribaux (docs 1 et 2)
  - "vandalisme civilisé", le tag est considéré comme une agression (docs 1, 2 et 3).

Deuxième partie : dans le domaine économique :
 
- une nuisance à laquelle les pouvoirs publics livrent une guerre onéreuse (docs 1, 2 et 3)
  - une source de profits pour les entreprises spécialisées (doc 3)
  - une valeur possible sur le marché de l'art (docs 1 et 2).

Troisième partie : dans le domaine culturel :
 
- un phénomène non dénué d'intérêt qui inspire une relative tolérance (doc 2)
  - les signes extérieurs d'une contre-culture (docs 1 et 2)
  - une récupération progressive sur le plan de l'art (docs 1, 2 et 3).

  Qu'entraîne le phénomène du tag ?    Plan analytique :

Première partie : le tag pose problème :
 
- contre-culture, le tag s'affiche insolemment (docs 1, 2 et 3)
  - il correspond à un souci d'affirmation tribale ressentie comme une agression (docs 1 et 2)
  - il divise les gens sur sa nature (vandalisme ?) et son impact (salissure ou art authentique ? (docs 1, 2 et 3).

Deuxième partie : des solutions contradictoires :
 
- certains prônent la tolérance (docs 1 et 2)
  - d'autres entament une guerre onéreuse (docs 1, 2 et 3)
  - d'autres enfin entrevoient une récupération par l'art (docs 1 et 2).

  Comment le tag est-il jugé ?    Plan dialectique :

Première partie : des avis positifs :
 
- une manifestation culturelle non dénuée d'intérêt qui permet l'expression de microgroupes (docs 1 et 2)
  - une source de profits pour certaines entreprises (docs 1 et 3)
  - une ouverture sur le marché de l'art (docs 1 et 2).

Deuxième partie : des avis négatifs :
 
- des équipées nocturnes qui vandalisent l'espace urbain (docs 1, 2 et 3)
  - le corps social réagit comme face à une agression (docs 1 et 2)
  - une lutte onéreuse menée par les pouvoirs publics (docs 1 et 3).