THOMASSIN
Tomasso Vicentini, le petit Arlequin, dont le public prisait fort les gambades et la force émotive. Il avait le monopole du rôle d'Arlequin. Boindin, auteur des Lettres Historiques sur la Nouvelle Comédie Italienne, décrit ainsi son jeu : On peut assurer qu'il joue de source, c'est-à-dire que le bouffon ingénieux, le plaisant vif et piquant, paraissent être en lui tout à fait naturels; il a des grâces naïves qui sont inimitables; enfin c'est un pantomime parfait qui excelle surtout dans tout ce qui s'appelle balourdise. Comme c'est à la nature seule qu'il doit le degré de perfection où il est, nous n'avons rien à désirer, sinon qu'il s'en tienne aux merveilleux talents qu'elle lui a donnés, et qu'il méprise les préceptes de l'art qui ne serviraient qu'à le faire descendre.