Dans son acception la plus courante, la civilisation désigne l'ensemble des caractères imprimés par l'homme sur la nature.
 Ces traces se révèlent à nous comme inhérentes à notre état d'homme. Elles témoignent d'abord d'un désir de libération à l'égard des
contraintes naturelles. Il suffit [50] que la nature oppose à l'homme des limites physiques ou accidentelles pour que celui-ci, dans le cadre de la civilisation, les transgresse ou les contrôle.
 
En outre, la civilisation se caractérise par un enrichissement
des besoins essentiels et par un dépassement des lois de l'instinct au profit [100] de spéculations esthétiques ou métaphysiques.
   Enfin la civilisation se reconnaît à la réduction qu'elle opère entre le désir et sa réalisation, comme aux réponses
instantanées qu'elle lui fournit.
 La civilisation répond donc bien à cette triple définition où, dans des structures collectives, on peut faire apparaître l'activité de [150] l'homme qui, aidé par la
technique, se montre sans cesse plus soucieux d'assouvir des désirs sans cesse plus raffinés.

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